Il était une fois... Pourquoi commençons nous nos histoires de cette manière ? Toutes les histoires ne sont pourtant pas des comptes de fées. La mienne commença à Kirkwaldy, en écosse. Mes parents ? Comment se sont-il rencontrés, sont-ils tombés amoureux au premier coup d'oeil ? La vérité c'est que je n'en sais rien. Ma mère non plus apparemment. « Parles moi de papa » demandais-je sans cesse avec des yeux de chien battu mais ma mère, Arianna Odair, changeait toujours de sujet ou répondait toujours différemment. Ah des versions, j'en avais entendues, des tordues, des plausibles, des impossible mais elles étaient différentes, aucune n'était semblable. J'ai même entendu dire le fameux "une cigogne t'as apportée sur le pas de ma porte" mais la vérité c'est que je n'avais pas de papa. Juste une maman. Une maman jeune, très jeune qui m'avait eu suite à un accident, elle n'en avait pas honte, elle disait même sans cesse que cet accident était la meilleure chose qui lui soit arrivée, son plus bel accident de parcours. Elle était jeune, pas très responsable, pas très mature mais elle était une bonne mère, une bonne amie, une bonne confidente. Et la vérité sur ma vie, c'est que même s'il me manquait un père, toutes les deux avions toujours été heureuse dans notre petite ville écossaise et je n'aurais échangé ça pour rien au monde mais elle si, apparemment puisqu'un jour, elle rencontra un homme, "le bon", que nous suivîmes même jusqu'aux Etats-Unis, En Floride, pour être précise. Au revoir Kirkwaldy, Bonjour Edgewater et solitude. Cependant, je n'avais jamais été quelqu'un de très matérielle ni trop attachée aux choses. Oh certainement que Kirkwaldy et mes amis qui s'y trouvaient allaient me manquer, même plus que je n'osais l'avouer mais arriver dans une nouvelle ville, c'est excitant. Et du haut de mes sept ans, j'imaginais déjà notre belle vie à Edgewater. Si seulement j'avais su que cette ville ne nous apporterait que du mal, j'aurais pris mes jambes a mon cou.

Même s'il était "le bon", l'histoire entre ma mère et lui n'a pas durée. Le soir même de notre emménagement, ma mère l'a retrouvé au lit avec sa secrétaire. Belle et longue histoire d'amour oui... En attendant, ma mère fut dévastée pendant un bon moment et bien que je n'eûs que 7 ans, elle comptait sur moi pour finir le déménagement, l'épauler et m'occuper des tâches ménagères mais ça ne me dérangeait pas, j'avais toujours respecté ma mère pour m'avoir gardée et élevée seule et peut importait ce qu'elle me disait de faire, elle restait ma mère et les chagrins d'amour, je ne connaissais pas encore mais rien qu'à voir l'état dans lequel elle se trouvait, j'avais de la peine. Et ce soir la, je m'étais promis de ne pas tomber amoureuse. Si seulement j'avais tenu cette promesse, je me serais épargnée bien des chagrins.

Premier jour d'école, premiers soucis. La vérité c'est que autant j'étais populaire et appréciée en écosse, ici je n'étais qu'un extra terrestre qui essayait de trouver sa place parmi les enfants qui se connaissais déjà tous. Il faut dire que la bande ne m'a pas aidée a m'intégrer, bien au contraire. La bande, c'était ces gamins que tout le monde craignait et pourtant adoraient. Ils étaient les rois ici et décidaient du destin des autres. Et il avait été décidé que je ne serais pas incluse, pendant toute mon enfance ici, je fûs même la petite fille rejetée, dont tout le monde se moquait même les moins populaires. On m'avait même trouvé un surnom : petit pois en référence a ma nationalité écossaise. Pour dire vrai, j'ai vraiment mal supporté cette partie de mon enfance et de mon adolescence et il m'arrivait très souvent, même quotidiennement de me cacher dans les toilettes et pleurer toutes les larmes de mon corps. Et lorsque j'ai eu douze ans, j'ai même fait une tentative de suicide. Bon, heureusement, ma mère m'a trouvée a temps et j'ai eu droit à un lavage d'estomac. Si seulement les lavages de coeur existaient... Mais non. Alors chaque jour, j'allais à l'école (ou au lycée) une boule au ventre et je me laissais faire, naïvement en me disant que bientôt, tout ça serait terminé et que je pourrais partir, loin.


Puis plus les jours passaient plus je m'approchais du bord, de la dépression, de la fin. J'étais à bout, réellement. Jusqu'au jour ou je fûs bizarrement invitée à un anniversaire, pas n'importe quel anniversaire; Celui de Mahel-Ezra Shaw, lanceur original de ma torture et pire tortionnaire que j'ai jamais connu mais aussi et surtout coup de coeur d'enfance. Qu'est-ce qu'il pouvait bien vouloir de moi ? Pourquoi m'inviter ? Cependant, la naïveté l'emporta sur la prudence et c'est ainsi que je me retrouvai enfermée dans un placard attachée et humiliée. L'humiliation était supportable, être enfermée dans un placard n'était pas le pire des sorts, je dois l'avouer mais c'était la petite goutte d'eau qui me fit tilter. Celle qui me fit réaliser que je devais mordre en retour et commencer à me défendre, arrêter d'être la petite rouquine naïve enfermée dans sa bulle qui croyait en la bonté des gens même les plus mauvais...




Mais à trop vouloir changer, je finis par devenir le monstre en qui la bonté n'existe plus. +BLOG+AMANDA


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